À Addis-Abeba, les rues sont peuplées de chiens errants, abandonnés à leur sort.
Face à cette situation préoccupante, Feven Melese, une jeune diplômée en musique, a décidé de consacrer sa vie à leur venir en aide. Propriétaire d’un petit refuge improvisé, elle héberge actuellement une quarantaine de chiens, tous nourris, soignés et protégés. Mais son engagement va bien au-delà : chaque semaine, son équipe sillonne les rues de la ville pour nourrir environ 700 chiens errants. Le refuge, bien que petit et improvisé, est aussi un havre pour les chiens qui ont survécu à des accidents de la route.
En Éthiopie, les gens achètent des chiens coûteux, mais les rues sont pleines de chiens errants. Ce n’est pas approprié à mon avis, souligne-t-elle Feven Melese.
Depuis deux ans, elle affirme avoir réussi à faire adopter plus de 300 chiens, leur offrant une nouvelle chance loin de la rue et des dangers quotidiens. Selon les autorités municipales, plus de 200 000 chiens errants vivraient actuellement dans les rues d’Addis-Abeba. Un chiffre en hausse, en partie dû à l’urbanisation croissante. De nombreux propriétaires abandonnent leurs animaux lorsqu’ils emménagent dans des appartements où les animaux de compagnie sont interdits. Les chiens errants deviennent ainsi de plus en plus visibles et menaçants pour les résidents.
Face à l’urgence, le gouvernement éthiopien envisage de lancer des campagnes de vaccination de masse, des programmes de stérilisation et des incitations à l’adoption pour tenter de maîtriser la situation. Mais les vétérinaires sont sceptiques : la rage reste une menace sérieuse pour la santé publique, et les ressources pour mettre en œuvre ces mesures sont jugées insuffisantes. En attendant, des citoyennes comme Feven Melese continuent leur travail sur le terrain, avec peu de moyens mais une détermination sans faille.
Source : africanews