Côte d’Ivoire : progrès écologiques réels, mais la bataille verte reste ouverte

Un document de 226 pages dressant le bilan des activités du gouvernement ivoirien a été rendu public en fin de semaine. Cette publication revient sur les actions de développement menées entre 2011 et 2024. Parmi les secteurs abordés, celui de l’Environnement et du développement durable est évoqué.  

Les initiatives menées entre 2011 et 2025 ont permis de consolider les fondements d’une gestion environnementale plus rigoureuse et de renforcer les capacités d’adaptation du pays face aux changements climatiques. Toutefois, malgré les progrès notables, des défis importants subsistent. Ils appellent à une intensification des efforts, à la poursuite des réformes engagées et à une mobilisation plus large des parties prenantes pour garantir l’ancrage durable de la Côte d’Ivoire dans une trajectoire de transition écologique. L’analyse de la situation actuelle permet de mesurer les avancées significatives enregistrées à l’issue de la période de planification, et de poser les bases pour les perspectives futures.

À l’issue de plus d’une décennie d’actions stratégiques et d’efforts multisectoriels, le paysage environnemental national présente des évolutions notables :

• cadre juridique et institutionnel modernisé pour une gouvernance environnementale plus efficace ;

• capacité accrue à anticiper et répondre aux catastrophes écologiques ;

• visibilité internationale renforcée grâce à des sites classés avec des labels mondialement reconnus (Patrimoine Mondial, Ramsar, Réserve de biosphère, Liste Verte) ;

 • décentralisation progressive de la gestion environnementale ;

 • outils stratégiques (marché carbone, Commission Climat) pleinement opérationnels

• résilience accrue des communautés locales à travers des projets d’adaptation ciblés (reboisement, mangroves, agriculture durable).

Le document propose des chiffres indicateurs des progrès engendrés sur la période indiquée.

En matière des Eaux et Forêts

Le bilan de la période 2011–2025 atteste des avancées notables enregistrées par le MINEF dans le cadre de la préservation, de la valorisation et de la gestion durable des ressources naturelles. Les efforts consentis ont permis d’améliorer le cadre juridique et institutionnel, de renforcer les capacités opérationnelles et d’instaurer une meilleure coordination des interventions sectorielles. Toutefois, des défis subsistent, notamment en ce qui concerne la réalisation des objectifs de reconstitution du couvert forestier et la gestion intégrée des écosystèmes. Le MINEF demeure résolument engagé à poursuivre les actions entreprises, dans une dynamique de continuité et d’efficience, en cohérence avec les engagements nationaux et internationaux en matière de développement durable. L’évolution des indicateurs-clés entre 2011 et 2025 illustre les progrès tangibles enregistrés dans les domaines forestier, faunique et hydrique.

En 2025, les résultats traduisent une profonde transformation structurelle du secteur.

• Renforcement des institutions : textes modernisés, gouvernance améliorée, ressources humaines consolidées.

 • Reconstitution progressive du couvert forestier, même si le rythme reste en deçà de l’objectif des 100 000 ha/an.

• Émergence d’un écosystème de valorisation durable des produits forestiers et fauniques, avec une implication croissante des populations locales.

 • Développement d’une base de données hydrologiques et écologiques fiable, grâce aux inventaires, à la cartographie, à la numérisation.

 • Intégration des priorités internationales (ODD, climat, biodiversité, FLEGT, CITES) dans les politiques nationales.

 • Perspectives structurantes : construction de l’École Nationale des Eaux et Forêts, de la base de la BSSI et mise en œuvre de mécanismes pérennes de financement, poursuite de la lutte contre l’orpaillage, les feux de brousse, la pollution et le braconnage.

Par Serge Ekra

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