500 Champions africains : quelles perspectives pour les plus grandes entreprises du continent ?

Comment se portent les entreprises leaders du continent ? Que leur réserve l’avenir, secteur par secteur ? Invités du « Talk » Jeune Afrique – The Africa Report, Mayowa Kuyoro, associée chez McKinsey Africa, et Stan Mittelman, CEO de Vivo Energy, livrent leur analyse des données du classement des 500 Champions africains.

Chaque année, Jeune Afrique et The Africa Report publient leur classement exclusif des 500 Champions africains. Un palmarès constitué à partir d’une base de données unique dans l’écosystème entrepreneurial africain, qui est exploré en profondeur, dans le cadre d’un talk-show qui décrypte les évolutions et les tendances de l’édition 2025.

Après un exercice 2023-2024 éprouvant, les Champions africains sont repartis de l’avant dans un environnement toujours aussi instable où les dévaluations, l’inflation et les guerres commerciales continuent de peser sur la croissance et les profits.

– Quel est l’état de santé des grandes entreprises du continent ?

– Que leur réserve l’avenir, secteur par secteur ?

– Comment relever les défis auxquels elles font face ?

À partir de chiffres collectés et analysés par nos équipes data, Aurélie M’Bida, rédactrice en chef Économie à Jeune Afrique, et Nicholas Norbrook, directeur de publication de The Africa Report, animent ce débat autour de nos deux experts invités : Stan Mittelman, CEO de Vivo Energy, et Mayowa Kuyoro, associée chez McKinsey Africa*.

Résilience et ancrage local

« Malgré un recul global de 3 % du chiffre d’affaires sur l’exercice 2023, les entreprises africaines ont fait preuve d’une résilience remarquable face aux dévaluations monétaires, à l’inflation et aux tensions politiques », souligne notamment Mayowa Kuyoro, qui juge que « les entreprises africaines méritent d’être saluées pour leur capacité à maintenir leur activité, même dans des conditions extrêmes ».

L’exemple de Vivo Energy est l’illustration de cette capacité à faire face aux vents contraires, assure Stan Mittelman, qui insiste sur la nécessité, pour y parvenir, de miser sur les talents locaux, au fait des réalités des économies africaines. « On ne multiplie pas son activité par six en treize ans par hasard, se félicite-t-il. C’est le fruit d’une stratégie de croissance déterminée et d’un ancrage local. Nos filiales sont dirigées à 90 % par des Africains. » Et de noter que « ceux qui ont cru pouvoir gérer l’Afrique depuis Paris ou Londres ont fini par s’en retirer… ».

Reste que les défis sont nombreux, et difficiles à relever. L’un d’entre eux, parmi les plus importants, est l’amélioration de la productivité des entreprises africaines. Pour être compétitives tant sur le plan continental qu’au niveau mondial, « les entreprises doivent devenir plus efficientes, mieux gérer les marges et s’appuyer sur l’innovation locale », plaide notamment Mayowa Kuyoro.

Source : Jeune Afrique

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