C’est un véritable tournant majeur qui s’annonce dans le paysage minier ivoirien. Le conglomérat Atlantic Group, piloté par l’homme d’affaires Koné Dossongui, vient de frapper un grand coup en concluant un accord avec le géant canadien Barrick Gold pour le rachat de la mine d’or de Tongon, située dans le nord du pays. Montant de la transaction : 305 millions de dollars, soit un peu plus de 184 milliards de FCFA.

Cette acquisition marque bien plus qu’un simple transfert d’actifs : elle symbolise l’entrée triomphale d’un acteur africain de premier plan dans une industrie longtemps verrouillée par les multinationales étrangères. Pour la Côte d’Ivoire, c’est le signe d’une africanisation assumée du secteur extractif, désormais portée par des capitaux locaux et régionaux.
Selon les informations rendues publiques par le groupe minier aurifère Barrick Gold, l’accord prévoit un paiement initial de 192 millions de dollars, comprenant le remboursement d’un prêt d’actionnaire de 23 millions dans les six mois suivant la clôture. S’y ajoutent des paiements conditionnels pouvant atteindre 113 millions de dollars, indexés sur l’évolution du cours de l’or sur environ deux ans et demi, ainsi que sur la conversion des ressources minières sur cinq ans.
Cette structuration en plusieurs étapes traduit la volonté des deux groupes de préserver la valeur réelle de la mine, tout en s’adaptant à un marché aurifère marqué par la volatilité et les incertitudes liées aux réserves restantes.
Une chose est sûre : avec cette opération, Atlantic Group ne se contente pas d’investir. Il redéfinit les contours du pouvoir économique africain dans le secteur minier.
Avec Ocean’s news